Les poulets de race locale sont des animaux à plumage très diversifié, assez rustiques. Ils sont de petit format, leurs poids à l’âge adulte dépassent rarement 2 kg. Ils ont une croissance lente. Les poules sont de bonnes couveuses mais elles ont une faible prolificité ; 8 à 10 poussins par éclosion 5 à 7 poussins arrivent à atteindre l’âge poulette. C’est une race adaptée à l’élevage familial de subsistance qui est retrouvée un peu partout sur l’étendue du territoire national.
Ils jouent un rôle important dans la vie
de nombreuses familles surtout en zone rurale. Leur viande et leurs œufs sont
très appréciés par la majorité des consommateurs.
Ces poulets sont élevés en majorité de façon traditionnelle, en ville comme au village. C’est-à-dire :
Ces poulets sont élevés en majorité de façon traditionnelle, en ville comme au village. C’est-à-dire :
§
Pas
d’enclos pour les poulets ;
§
Pas
d’aliments, ni abreuvoir, ils sont livrés à eux même ;
§
Pas
de suivi médical ;
§
Etc…
Malheureusement cette pratique
traditionnelle rencontre beaucoup de difficultés. De ces difficultés on peut
citer les nombreuses pertes de poussins à l’éclosion, dues à des facteurs
pathologiques, environnementaux (le froid, pluie), traumatiques (écrasement) ou
à l’attaque de prédateurs. Le taux de mortalité des poussins est généralement
très élevé. En moyenne, sur une dizaine de poussins éclos, seulement 2 à 3
poulets arrivent finalement à être vendus ou consommés.
Pourtant, nous pouvons limiter ces pertes en pratiquant un élevage traditionnel amélioré à moindre coût et rentable. La pratique d’élevage traditionnelle amélioré demande le respect d’un certain nombre de règles d’hygiène et de soins préventifs aux animaux.
Pourtant, nous pouvons limiter ces pertes en pratiquant un élevage traditionnel amélioré à moindre coût et rentable. La pratique d’élevage traditionnelle amélioré demande le respect d’un certain nombre de règles d’hygiène et de soins préventifs aux animaux.
Ainsi, pour l’amélioration de son élevage
de poulets locaux, l’éleveur doit prévoir :
§
Un
abri bien aéré selon ses moyens pour les poulets. Toujours utiliser des
matériaux locaux bon marché comme le bambou, le bois, le roseau, du chaume ou
des briques d’argile…. De préférence, l’abri doit être surélevé pour protéger
les poulets des prédateurs. Il est conseillé d’installer des perchoirs à
l’intérieur.
§
Installer
dans l’abri, des mangeoires et des abreuvoirs à volonté avec de l’eau propre
pour les abreuvoirs ;
§
Prévoir
une alimentation équilibrée pour les poules (mil rouge, maïs, la farine de
poissons, soja torréfié, etc…). En plus du ces aliments, il est conseillé de
leur donner régulièrement en supplément des légumes frais (feuilles de
moringa) ;
§
Un
coq robuste pour environ 10 poules ;
§
Sélectionner
des poules qui couvent bien et élèvent bien leurs poussins ;
§
Aménager
des petits espaces pour la ponte des poules ;
§
Séparer
les jeunes poussins des adultes, pour leurs permettre de mieux se nourrir afin
de bien grandir ;
§
Disposer
d’une couveuse, si possible solaire ou à pétrole ;
§
Disposer
des corbeilles ou des paniers utilisés comme couvoirs ou comme abri des
poussins. Le panier ou la corbeille peuvent facilement être bougés. Ils
doivent être spacieux pour que les poussins puissent bouger sans que la mère
poule ne leur marche dessus et pour également assurer une bonne ventilation ;
§
Réserver
de la place pour une petite mangeoire et un abreuvoir pour les poussins ;
OBSERVATIONS
:
§
Tous
les jours, il faut prendre un peu de temps pour observer le troupeau. C’est ce
qui permettra de savoir s’il y a un problème de santé ou pas ;
§
S’assurer
de la présence d’un point d’approvisionnement en vaccins et médicaments afin de
déparasiter et soigner les animaux si besoin ;
§
Tuer
ou vendre les oiseaux non productifs, comme les coquelets et les vieilles
poules qui ont arrêté de pondre ;
§
Disposer
d’un registre bien tenu pour bien maîtriser sa comptabilité.
L’élevage traditionnel amélioré des
poulets locaux comporte plusieurs avantages et la consommation des poulets
bio met le consommateur à l’abri des résidus d’antibiotiques, des bactéries et
des graisses nocives à la santé. D’où la nécessité d’améliorer les
techniques d’élevage tout en gardant son originalité comme ça se fait dans
plusieurs pays d’Afrique.
Flavienne Valérie SAWADOGO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire