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mardi 15 mai 2018

QUINOA : UNE JOURNÉE POUR SE FAMILIARISER AVEC CETTE PSEUDO-CÉRÉALE


Le mardi 08 mai 2018 la section maïs et blé du programme Céréale Traditionnelle de l’Institut National de l’Environnement et de Recherche Agricole, INERA a organisé, en collaboration avec l’Institut de Recherche en Science Appliquée et Technologie, IRSAT,  une journée de présentation des résultats de recherche sur le Quinoa, suivi d’une dégustation de mets. C’était à la Station de recherche de Farako-Bâ, à quelques encablures de Bobo-Dioulasso, sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, le Dr Ibrahima Ouédraogo, avec la présence effective du représentant de l’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Monsieur Aristide Ongone Obame et de la Direction de la Protection des Végétaux (DGPV), Monsieur Bakoané Alexis.

Photo de groupe de l'assistance !

L’objectif de cette journée était montrer les résultats obtenus dans la mise en œuvre du projet « Assistance technique pour le renforcement du système alimentaire du Quinoa » mais aussi de déguster des mets. Et le Directeur Régional n’a pas hésité à inviter l’ensemble des participants à participer massivement à la séance de dégustation afin d’être des ambassadeurs de cette pseudo-céréale au Burkina Faso.
A noter que dans le cadre des activités de ce projet, 11 variétés dont Blanca, A. Marangani, Kankolla, Salcedo INIA, Puno, Titicaca, Psankall, Négra Collana, Huancayo, Hualhuas, A. Sacaca ont été introduites au Burkina Faso à travers la FAO.
Pour le coordonnateur du projet, le Dr Abadalla Dao, les activités menées ont permis de faire des essais agronomiques pour voir l’adaptabilité du Quinoa au Burkina Faso. « Ces expérimentations ont montrés que le Quinoa peut bien se développer au Burkina Faso », a-t-il souligné.
Pour rappel, le Quinoa ou Chenopodium quinoa Willd est une plante herbacée annuelle de la famille des Chénopodiacées ou amaranthacées. Il est consommé comme céréale mais ne fait pas partie de la famille des graminées d’où le nom de « Pseudo-Céréale ».  C’est l’un des aliments de base des Incas depuis des millénaires. Communément appelé « le riz des Incas », le Quinoa est originaire de la région des Andes de l’Amérique du Sud et est cultivé depuis plus de 5 000 ans.



Une diversité large de quinoa !

Il existe plus de trois mille variétés ou écotypes de quinoa, sauvages ou cultivés. Cette diversité peut être résumée en 5 groupes selon le Dr Dao. Il s’agit entre autres du :
-         -  Quinoa des vallées (Colombie, Pérou, Equateur) qui a un cycle tardif et qui sont de grande taille,
-          - Quinoa des hauts plateaux (Pérou, Bolivie) qui peut supporter la gelée et la sécheresse,
-         -  Quinoa des déserts de sel (Bolivie, Chilie, Argentine) qui peut supporter les sols salés,
-         -  Quinoa des zones au niveau de la mer (Chilie) qui sont de petites plantes sans branches produisant des grains amers,
-          - Quinoa des zones subtropicales (Bolivie) qui ont de petits grains blancs ou jaunes.

Le Quinoa est une spéculation à haute valeur nutritive qui s’adapte à différentes zones agro-écologiques et résiste à la sécheresse, au froid et à la salinité.
En termes de rentabilité, le coordonnateur dira que le Quinoa est une culture qui ne nécessite pas beaucoup d’eau. « Son rendement peut aller de 2 à 3 tonnes à l’hectare », martèle-t-il. Le Quinoa est donc une culture à prendre au sérieux dans les conditions climatiques similaires à la nôtre.

L’importance du Quinoa pour la sécurité alimentaire est de plus en plus soulignée par la FAO, quoi de plus normal qu’elle ait proclamé l’année 2013 comme Année Internationale du Quinoa ! Elle l’a même classée parmi les cultures les plus prometteuses pour l’humanité.
C’est fort de cet état de fait que le représentant de la FAO, Monsieur Aristide Ongone Obame souligne : « l’objectif principal du projet était d’introduire cette nouvelle culture au Burkina Faso comme cela est fait dans beaucoup d’autres pays de l’Afrique ». Il ne cache pas sa satisfaction sur le fait que des 11 variétés mises à la disposition de l’INERA par la FAO, 3 aient été identifiées comme pouvant bien s’adapter aux conditions climatiques de notre pays. Il ajoute cependant que le grand défi reste celui de faire du Quinoa une culture à grande échelle. C’est là que le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH) à vient à contribution. Et Monsieur Bakoané Alexis, a rassuré la disponibilité constante de la DGPV et de l’ensemble du ministère en charge de l’agriculture, de travailler en étroite collaboration avec le Ministère des Enseignements Supérieurs, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) pour l’intégration du Quinoa et une meilleure adaptation des populations vulnérables.
Une dégustation au goût de Quinoa !
Une chose est sûre, le Quinoa est en passe de prendre son envol pour bouleverser les habitudes alimentaires dans notre pays, quand on se réfère à la satisfaction des uns et des autres à l’issue de la séance de dégustation. En effet, Monsieur Dao, enseignant à l’Université Nazi Boni, souligne avoir apprécié principalement le dêguê et le jus de Quinoa. « C’est la première fois que je découvre cette plante, mais j’avoue qu’il n’y pas de différence par rapports aux céréales qu’on a l’habitude de consommer », a-t-il souligné. Madame Sodré née Sawadogo Natacha, elle, apprécie mieux le Gaonré de Quinoa. « La dégustation était tout simplement waouh !», s’est-t-elle exclamée.
Il faut dire que grâce à l’IRSAT, différents mets comme le Gaonré, le couscous, le dêguê, le jus, les biscuits, etc. ont été fait avec le Quinoa. Bien d’autres mets peuvent être concoctés, tout dépend de l’imagination, de l’inspiration et des préférences des utilisateurs.

PHOTOS DE LA DÉGUSTATION !








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1 commentaire:

  1. Bravo à l'équipe de la DRREA-O de Bobo :) Car le Quinoa est Bien Supérieur au céréale au niveau nutritionnel :)

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