La Direction Régionale de Recherches
Environnementales et Agricoles de l’Ouest, DRREA-O, à organisée les 12 et 13 avril
2018 une session de formation en production de semences certifiées de variétés
de niébé. C’était sous la présidence du Directeur Régional, le Dr Ibrahima
Ouédraogo.
La semence, comme toute copie, doit être certifiée et
la semence certifiée participe au moins à 25 % de la constitution du rendement
lors de la production.
Produire et diffuser de la semence est une science
qu’il faut maîtriser pour améliorer la productivité de l’agriculture, d’où
l’organisation des formations en production de semences, organisée par
l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole, INERA.
La présente
session, troisième de l’année 2018, au sein de la DRREA-O, a regroupé une
quarantaine de producteurs venus des 4 coins du Burkina. Elle concernait la
production de semences certifiées de variétés de niébé,
une culture
largement cultivée dans de nombreux pays africains. Le
Burkina Faso,
vient en termes de classement
au niveau sous régional, en troisième position après le Nigéria et le Niger.
Malgré cette place qu'il occupe, force est de reconnaître que le pays manque crucialement de compétences en
matière de production de semences de Niébé. Et la forte contribution de la semence
dans la productivité agricole tire la sonnette d’alarme sur l’utilité de la formation
des producteurs semenciers. C'est dans ce cadre que l’INERA dans sa politique de transfert de
technologies, a décidé d’organiser cette session pour pallier au déficit de
production de semence de niébé en témoigne les propos du Dr Ibrahima Ouédraogo dans son mot d'ouverture : "Notre mission à l'INERA n'est pas seulement de générer les technologies, mais aussi et surtout de les transférer pour plus de productivités agricoles".
Ainsi, pour
introduire la notion de semence, le Dr
Jacob Sanou, coordonnateur de la formation soulignera : « On ne peut parler de la semence que
s’il y a une variété », avant de marteler que la notion de semence
doit toujours aller avec une variété.
Deux jours durant donc, ces producteurs venus à l’école de la semence, ont appris à connaître la semence de niébé et à la produire à travers
des séances théoriques et pratiques.
En rappel, 26 variétés sont
reconnues, répertoriées et autorisées en production de semences certifiées de
variétés de niébé au Burkina Faso. Les variétés nouvellement vulgarisées
sont : TILIGRE, NAFI, KOMCALLE, GOURGOU, NIIZME, YIISYANDE. « Ces variétés sont résistantes aux
excès d’humidité et au striga, mais aussi tolérantes en hautes températures et
à la sécheresse. Elles ont de grosses graines et résistent
fortement aux virus et leurs cycles varient entre 60 et 75 jours »
a dit le Dr Batieno Benoît Joseph, sélectionneur niébé à l’INERA Kamboinsè.
Une
bonne semence nécessite un bon choix de terrain, c’est pourquoi il n’est pas
judicieux de vouloir produire de la semence de niébé dans les bas-fonds en
saison des pluies ni sur la même parcelle successivement. De plus, les sols
argilo-sableux doivent être privilégiés dans
la production de niébé. Le processus ne s’arrête pas là puisqu’il faut veiller
à appliquer les meilleures techniques de culture. C’est ainsi que la
fertilisation du sol, la manière de semer et de mettre les engrais, la
fabrication du compost ont été expliqué théoriquement à ces apprenants du jour.
Bien d’autres modules seront appris à ces futurs producteurs semenciers lors de
la séance théorique. Enfin, pour joindre
l’utile à l’agréable, la phase pratique leur a permis de mieux cerner les
leçons apprises en salle.
« Nous
avons beaucoup appris de cette formation puisse que maintenant nous maîtrisons mieux les
bonnes techniques de production de semences de niébé », a dit Mme
Lankoandé Béatrice, productrice à N’dorola dans le Kénédougou. Elle renchérit
en disant : « cela va beaucoup changer notre manière de produire le
niébé, vu qu’avant on le faisait traditionnellement ».
Quels avantages dans la production de niébé ?
Le niébé est une plante des climats chauds qui a beaucoup d'avantages :
- Il supporte de longues périodes de sécheresse ;
- Il peut être cultivé dans des terrains arides et dégradés, comme ceux sahéliens ;
- sa capacité de fixer l’azote produit un enrichissement
naturel du terrain, qualité qui s’avère importante pour un sol pauvre
et de moins en moins fertile comme celui du Sahel ;
- sa propriété qui consiste à assurer, à longue
échéance la protection du terrain contre le ravinement produit par les
précipitations intenses et irrégulières en fait un excellent facteur de lutte
contre la désertification ;
- son importante valeur protéique enrichit
et diversifie le régime alimentaire des populations rurales,
essentiellement fondé sur la consommation des céréales ;
- les feuilles du niébé représentent aussi un excellent fourrage bon marché, optimal pour les éleveurs de la région ;
- Etc.
Suivez-nous sur : https://www.facebook.com/INERADRREAO/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire