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jeudi 17 juin 2021

Système semencier national : Les acteurs se concertent pour mieux soulager les petits exploitants



Le mardi 18 mai 2021, s'est tenue, au Centre Recherche Environnementales Agricoles et de formation (CREAF) de Kamboinsè, l'atelier national de concertation des acteurs du système semencier au Burkina Faso

Placée sous la présidence du Directeur de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, INERA , représenté par le Dr Hadja Sanon , Directrice Ajointe, cette rencontre a regroupé une  trentaine de participants composés d’acteurs publics et privés du système semencier. Entrant dans le cadre du projet « 𝐑𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐫é𝐬𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭é𝐬 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐚𝐦é𝐥𝐢𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐝é𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐫é𝐬𝐢𝐥𝐢𝐞𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐫é𝐩𝐨𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐱 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐲𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐎𝐮𝐞𝐬𝐭, 𝐀𝐁𝐄𝐄 », elle visait à (i) faire le point sur les quantités de semences disponibles,  (ii) discuter sur les difficultés de planification de la production de semences, (iii) évaluer les besoins en termes de types variétaux et de catégories de semences (pré-base, base et certifiées) et, (iv) réfléchir sur des modèles de partenariats public/privé de production de semences au Burkina Faso.

 

La semence, le premier facteur de production

En effet, le secteur semencier Burkinabè constitue un levier important dans la production agricole. « La semence contribue à elle seule à 40% au rendement », a laissé entendre le Dr Hadja Oumou Sanou, à l’ouverture de l’atelier. Toujours selon elle, la semence sert d’appoint aux activités agricoles qui sont la principale source d’emploi et de revenus pour environ 80% de la population du pays. Cependant, force est de reconnaître que même si des efforts sont faits de parts et d’autres, le secteur de la semence reste confronté à certains défis de taille comme les changements climatiques qui pourraient compromettre fortement la production agricole dans les pays du Sahel. L’urgence était donc d’agir, de sorte à favoriser la disponibilité de bonnes semences pour les producteurs.

Ainsi, deux jours durant, les participants venus de divers horizons ont travaillé de façon générale à travers séances plénières et travaux de groupes, proposer des solutions pour améliorer la capacité du système semencier à fournir des variétés productives qui répondent aux besoins des agriculteurs et à assurer la durabilité du système de production de semences.

Les principales difficultés de planification efficiente de la production de semences, l’évaluation des besoins en termes de types variétaux et de catégories de semences (Pré-base, base et certifiées) et la réflexion sur des modèles de partenariats public/privé de production de semences au Burkina Faso, étaient entre autres les points qui ont été débattu en travaux de groupe.

 

Le présidium de la cérémonie d'ouverture

ABEE, un projet qui viendra soulager les petits exploitants

En rappel, le projet ABEE est mis en œuvre au Sénégal, au Niger et au Burkina Faso. Il est placé sous la coordination du Coraf, en partenariat avec le CIRAD et AfricaRice/IBP. Il vise à renforcer les systèmes Nationaux de Recherches (SNRA) par l’amélioration et la modernisation des pratiques de sélection et une meilleure identification des demandes du marché.

ABEE est mise en œuvre au bénéfice d’au moins 40.000 petits exploitants dans les trois pays cibles, dont entre 12.000 et 13.000 au Burkina Faso. Avec un budget global de 1.053.381.012 FCFA, sous financement de l’Union Européenne, il a pour objectif général de contribuer à l'augmentation durable de la productivité agricole et de la résilience des petits exploitants agricoles face à la croissance démographique, à la vulnérabilité économique et au changement climatique. Il est coordonné au plan nation par le Dr Elisabeth Zida de l’INERA pour une durée de 5 ans, de 2020 à 2024. Les principales cultures ciblées par le projet sont le niébé, le sorgho, le mil, l’arachide et le fonio. En termes de réalisations, les acteurs ont pu, entre autres mettre en place 84 tests de démonstration avec les trois OP partenaires, multipliés des semences de variétés des différentes cultures, mener des essais multi-locaux du réseau régional d'évaluation dans 14 sites, former 10 étudiants en Master et recruter de 5 étudiants en thèse et la liste n’est pas exhaustive, selon la coordonnatrice.

 

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