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mercredi 2 juin 2021

Planification des activités : WAGRINNOVA réuni ses acteurs au cours d’un atelier

Le mercredi 26 mai 2021 s’est ouvert à Bobo-Dioulasso, l'atelier de planification des activités du projet « Co-innovations across scales to enhance sustainable intensification, resilience and food and nutritional security in water-managed agricultural systems in West Africa”, WAGRINNOVA. Il était placé sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O), Mr Vincent Dao et la présence effective de la coordinatrice du projet Mme Hélène GOMEZ-MACPHERSON.

La rencontre a regroupé une vingtaine de producteurs ainsi que des représentants des partenaires que sont le CIHEAM Bari, l’IRD, le CIRAD, l’INERA, les Directions provinciales de l'agriculture de la Comoé, de la Léraba, de Dano et les coopératives des producteurs. Elle avait pour objectif, deux jours durant, (i) de présenter les résultats des diagnostics des bas-fonds de riz et des tests d'innovations réalisés au cours des deux dernières années (2019-2020) dans l’optique de pouvoir proposer des solutions et (ii) présenter les premiers résultats de co-innovation réalisés et en cours de réalisation, ainsi que de planifier leur mise en échelle.

Le diagnostic a été réalisé en collaboration avec les coopératives des producteurs de Dano, kankaniba, Bankandi, Lofing. Il a concerné les aspects associatifs des groupements ou coopératives de producteurs, ainsi que les contraintes techniques limitant la productivité du riz.

Ainsi, sur le plan agronomique, ce diagnostic a révélé un problème d’adaptabilité des variétés de riz cultivées dans les basfonds dans le contexte actuel de changement climatique ou la disponibilité de l’eau se pose avec acuité. De plus, la non maitrise des itinéraires techniques de production du riz comprenant le mode d’implantation des cultures, la gestion de la fertilité des sols et des bio agresseurs est à noter.

« Dans les bas-fonds le problème qui se pose c’est la maîtrise de l'eau. Spécifiquement dans les cascades, pendant la saison pluvieuse le barrage est fermé et ce n'est qu'en saison sèche que la réouverture intervient », a souligné Mr Jean-Louis Fusillier.

Dans ces conditions, le développement de l'irrigation apparaît comme le meilleur moyen pour augmenter la production agricole, réduire la vulnérabilité à la variabilité climatique et améliorer les moyens de subsistance au sein des communautés rurales. 

À côté de cela, d’autres contraintes de nature à freiner l’élan de l’atteinte d’une productivité optimale dans la riziculture de bas-fonds ont également été diagnostiquées. Il s’agit, de la mauvaise qualité des diguettes qui entraîne des écoulements d’eau dans les champs, de la mauvaise utilisation de l’engrais et du manque d’azote et de potassium dans le sol. Un état des faits pour lequel, le Dr Georges Serpantier préconise entre autres, la culture de la pomme de terre afin d’enrichir le sol en potassium.

Au deuxième jour de l’atelier, les participants ont été reparti en deux groupes « irrigation et bas- fonds » afin de réfléchir sur les pistes de solution à proposer.

Le présidium de la cérémonie d'ouverture de l'atelier
 

En rappel, WAGRINOVA est un projet Leap Agri financé pour gérer la question cruciale de la sécurité alimentaire des populations à travers l’intensification durable de la production agricole, la production diversifiée et orientée vers le marché, l’utilisation efficiente des ressources en eau, des intrants, de l’énergie et de la technologie tout en minimisant la dégradation de l’eau et du sol, et améliorer la résilience par le renforcement des capacités des parties prenantes. Le projet est coordonné au plan national par le Dr Ben Idriss Sermé de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). 


 Arianne Koutiébou

Stagiaire en Communication d'Entreprise

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