Il s’est tenu le
mercredi 20 mai 2020, à la Direction Régionale de l'Agriculture et des
Aménagements Hydro-agricoles (DRRAH) des Hauts-Bassins, un atelier de formation
sur l'itinéraire technique de production d'hybrides de Sorgho. 98 Chefs ZAT et
UAT et Agents de Vulgarisations venus des régions de la Boucle du Mouhoun, des
Cascades, du Centre-Ouest, du Sud-Ouest, et des Hauts-Bassins ont pris part à
cette session.
Une vue des participants ! |
Plus spécifiquement, il s’agissait pour les chefs ZAT
et UAT d’apprendre à connaître les variétés hybrides de sorgho ; les
différentes étapes de la production de semence de variétés de sorghos hybrides (choix
de la variété, choix de la parcelle, préparation du sol, semis, fertilisation,
entretien, épuration…) ; les doses et périodes d’utilisation de la fumure
organique et minérale ; les principales maladies et ennemis du sorgho, les
dégâts provoqués, les méthodes de lutte préconisées et les opérations de
récolte et de post récolte des hybrides de sorgho. Les participants à cette
formation étant des agents d’agriculture, le Directeur Régional, Mr Julien
Ouédraogo qui était le responsable de l’organisation a souligné l’importance
pour ses agents d’avoir la primeur de l’information sur les nouvelles variétés
avant les producteurs. « C’est à nous que reviens la charge de la
vulgarisation de ces variétés », a-t-il laissé entendre.
Les deux DR, Mr Vincent DAO de la DRREA-O et Mr Julien OUEDRAOGO de la DRAAH à l'ouverture ! |
Place du sorgho au Burkina Faso...
En rappel, au Burkina Faso, le sorgho constitue avec
les autres céréales, la base de l’alimentation des ménages ruraux. Sa
production est estimée à 1 663 844 tonnes pour une superficie emblavée de 1 734
170 hectares soit 36,43 % de la production céréalière.
Mais sa productivité reste faible, avec un rendement
de l’ordre d’une (1) à (1,5) tonnes à l’hectare en milieu paysan, et ce, malgré
les programmes de sélection variétale mis en place. Plusieurs contraintes
d’ordre biotique, abiotique et socioéconomique limitent sa production. Une des
principales contraintes à la culture du sorgho est aussi la variation
spatio-temporelle du climat.
Les sorghos d’Afrique soudano-sahélienne sont très
sensibles à la photopériode. Il s’avère donc nécessaire de répondre aux besoins
des producteurs en leur fournissant un matériel productif bien adapté aux
exigences des différentes zones agro écologiques du pays.
Des hybrides pour booster la productivité
En 2018, l’INERA, sous la coordination du Dr KonatéK. Abdourasmane, en collaboration avec la société Semence Africaine Forte S.A.,
a introduit 15 hybrides de sorgho venant du Brésil, à haut potentiel de
rendement grains et paille. Ces hybrides ont été évalués en 2018 et 2019 pour
leurs distinctions, leurs homogénéités, leurs stabilités (DHS) et pour leurs
valeurs agronomiques et technologiques (VAT1) en condition de station.
En 2019, douze
(12) nouveaux hybrides de sorgho ont été introduits et évalués par la
collaboration INERA/SEMAFORT, financé par le Ministère des affaires étrangèresdu Royaume du Danemark à travers le Fond Agro-Industrie du PECESA et géré par
le Cabinet d’Ingénierie et de Conseil en Développement d’Entreprises (ICDE). Une
formation des inspecteurs semenciers du Burkina Faso a eu lieu les 3 et 4
octobre 2019 sur le même thème. C’est dans le contexte de la pré-vulgarisation
des hybrides de sorgho performantes que se situe cette formation des Chefs UAT
et ZAT.
Une
troisième session est prévue avant la fin de l’année 2020. Elle concernera les agents
des autres régions du pays. En attendant, l’ensemble des participants retourne
dans leurs ZAT respectifs nantis de connaissances supplémentaires et d’une
attestation de formation.
QUELQUES TEMPS FORTS
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