Le thème de la 10ème édition de la foire
aux semences de variétés améliorées de plantes de l’Institut
de l’Environnement et de Recherches agricoles (INERA),
tenue du 6 au 9 juin 2019 à Ouagadougou était « Problématique de la production des semences des
cultures orphelines et de niches dans un contexte de changement
climatique ». Quelles sont les cultures orphelines et de niches connues au
Burkina Faso ?
On le sait, l’Agriculture constitue la principale
source de revenus pour la majorité de la population du Burkina Faso.
Cependant, elle fait
face à de nombreuses contraintes dont la faible productivité des systèmes
de production, même si la recherche agricole a mis au point de nombreuses
technologies pour les principales cultures (céréales, légumineuses).
Avec le phénomène du
réchauffement climatique, le sahel pourrait connaitre une réduction considérable
des précipitations et une variabilité plus élevée des débuts et fins de saison
pluvieuse à l’horizon 2050
Les pays en voie de
développement comme le Burkina Faso, seront les plus vulnérables au choc. D’où
la nécessité d’une adaptation au changement.
En agriculture,
l’adaptation exigera sans doute des investissements coûteux en infrastructures
hydrauliques, des mesures d’urgence face aux intempéries extrêmes.
Les mesures d’urgence
pour l’adaptation au changement vont du
développement de variétés de cultures résilientes, tolérant les températures, à
l’utilisation de terres améliorées ou restaurées ainsi que de nouvelles
pratiques agricoles.
A cela, il faut ajouter
l’exploitation des ressources phyto-génétiques disponibles et résilientes aux
effets des changements climatiques
Selon le NEYA Bouma James, maître de Recherche en Phytopathologie/Virologie à l'INERA, "il existe à travers le
monde et surtout dans les régions à climats extrêmes comme le Burkina Faso, des
espèces végétales négligées voire méconnues dont l’exploitation et la diffusion
permettraient de faire face au
changement climatique".
Ces cultures orphelines
(voandzou, gingembre, taro, igname, fabirama, niébé souterrain) et de niche
(paprika, sésame, souchet, patate, manioc, bissap, gombo, mungbean) contribuent
de manière significative à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la génération de revenus des ménages.
DIFFÉRENTES CULTURES
NÉGLIGÉES OU DE NICHES AU BURKINA FASO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire