Le programme riz et riziculture de l’INERA, en collaboration avec le Projet Riz Pluvial (PRP) a organisé du 21 au 25 février dernier, une série de tests de dégustation dans quatre zones rizicoles du Burkina Faso, notamment, la Vallée du Kou (Région des Hauts-Bassins), Tensobentenga (Région du Centre-Est), Douna et Karfiguela (Région des Cascades).
L’objectif
de ces séances de dégustation était d’évaluer les qualités organoleptiques de
cinq variétés de riz dont deux de type parfumé (ORYLUX 6, IR 67). Ces
variétés parfumées étaient en comparaison avec les variétés FKR 56N, FKR 64 et FKR 78. Le panel était constitué d’une cinquantaine
de personnes par site. La dégustation a porté sur cinq critères essentiels à
savoir : la couleur (blanche, blanc-sale ou peu blanc), la texture (tendre
ou dure) l’aspect collant (collant, peu collant ou collant), le parfum (sent
bon) et le goût (excellent, bon, passable ou mauvais). Après l’appréciation
générale des caractéristiques organoleptiques, trois meilleures variétés sont
retenues par dégustateur. Cette classification servira de base pour une analyse
de similarité et de préférence pour les évaluateurs.
Les
présents tests de dégustation font suite à des tests de démonstrations conduites
au champ sur les performances agro morphologiques de ces mêmes variétés. Elles
ont été cultivées en condition irriguée suivant la méthodologie de Système de
Riziculture Intensif (SRI), une méthode de production du riz avec des économies
d’eau, de semences et d’engrais. Notons que, antérieurement, une séance de
visite commentée avait été organisée dans chaque site afin de recueillir le
choix des producteurs par rapports aux performances agronomiques. La prise en
compte des deux niveaux d’appréciation permettra de recommander au moins la
production des meilleures variétés par site.
Pour
mémoire, la production du riz paddy a connu une tendance à la hausse ces cinq dernières
années. Elle est passée de 319 390 tonnes en 2012 à 384 690 tonnes en 2016-2017,
soit une croissance moyenne annuelle de 4,76%. La production moyenne annuelle a
été de 336 420 tonnes au cours de cette période.
L’augmentation de la production est due non
seulement à la hausse des superficies consécutive aux politiques d’aménagement
de bas-fonds et de périmètres irrigués engagées depuis 2008, mais aussi à
l’amélioration des rendements en lien avec l’utilisation des intrants (semences
améliorées, fertilisants, …) par les producteurs. Plusieurs variétés se
retrouvent dans cette augmentation de la productivité. Cependant, pour répondre
au mieux aux attentes des consommateurs, il convient d’analyser l’ensemble des
variétés afin de déterminer celles que les consommateurs préfèrent.
Quelques images des séances de dégustation
Flavienne Valérie SAWADOGO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire